Michel
L’ami s’en est allé et je porte ma peine.
Malgré l’oiseau qui chante au printemps foisonnant.
L’ami s’en est allé, sa voix grave et chaude ne m’invitera plus à la joie de danser.
Il ne me dira plus « continue, tu le dois, pour eux, pour les petits qui attendent ta voix, pour moi aussi un peu, pour cette lumière en plus que tu ajoutes au jour »
L’ami s’en est allé. Je peine à le trouver au beau milieu du ciel là où, dit-on, dansent les anges avec le petit peuple ailé.
L’ami s’en est allé. Avec élégance. Vite. Hier encore partageant avec moi comme un résumé de ses engagements sous la forme de trois vidéos: savoir se révolter, savoir sourire de ses maux, savoir trouver le sens d’hier dans l’aujourd’hui assumé ou l'inverse peut-être...il ne le dira plus.
L’ami s’en est allé. J’entends encore son rire en éclats chaleureux, je vois encore son regard pétillant.
Il me faudra attendre que vienne l’heure pour danser avec lui. L’heure, la mienne.
Et si jamais, après, il n’y avait plus rien, je partirai plus riche de l’avoir rencontré et de m’être vue plus grande dans son regard bienveillant. Ils sont si rares ceux qui vous ennoblissent. Il était de ceux-là.
L’ami s’en est allé et je porte ma peine.
La dernière vidéo qu'il ait partagée:
Encre Mauve. Le 15 mai 2017