Mes cris de joie, d'alarme, de détresse

Les photos de Venise m’ont mise en joie. Vraiment.Ce matin, c’est vrai, j’ai la chance de vivre dans une maison et d’avoir un jardinet, ce matin, fenêtres ouvertes, j’entends la nature célébrer le printemps, dans cette jubilation qui fait remonter dans ma mémoire des souvenirs d’enfance. Ce temps où peu de voitures roulaient, où les individus prenaient le temps, où les vacances se prenaient au jardin -pour ceux qui avaient cette chance- ou bien dans des campings pour ceux qui avaient déjà une voiture. Ce temps où les soirées d’été,...
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Ce texte d'Anatole France écrit en 1922 n'a pas pris une ride. Hélas. Et ceux qui en revinrent et ceux qui y partirent ne furent à jamais les mêmes. Même si certains s'illusionnèrent encore d'avoir servi fièrement leur patrie contre celui qu'on leur désignait comme l'envahisseur, malgré les chairs déchiquetées, les râles de douleur, les sanglots, les "mamans" murmurés avant que de mourir, le frère, l'ami défigurés à jamais et leurs gueules cassées, malgré le viol des femmes, les habits noirs des mères et des veuves, les chevaux...
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Il était une fois une grenouille qui pataugeait dans une mare d'Eure et Loire.Elle aimait fréquenter les clubs de boxe et rêvait d'en découdre.Elle eut connaissance d'un jeune bovidé issu d'une famille bourgeoise.Le jeune bovidé avait conquis une superbe génisse et filait avec elle le parfait amour.Mais sous sa parure bovine, se cachait en vérité un loup aux dents longues. Un jeune loup en Somme.
La grenouille suivit la trajectoire de celui qu'elle prenait pour un bœuf, remplie d'admiration. Elle se montra, montra sa force, ses...
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Il s'appelle A.B. Il est Assez Banal, somme toute, cet homme là. Un nervi nerveux comme tant d'autres. Il figure dans la garde rapprochée du monarque qui l'a AdouBé. A d'où B ?Cela sonne comme une formule mathématique. Une équation. La solution d'un problème.Une solution qui deviendrait problème.Il est là, à quelques mètres du maître, dans l'ombre de la lumière projetée. À côtoyer les sommets vient l'ivresse. Assez Basique comme conséquence.Ivre, il est devenu ivre, lui, le petit gars de province, familier des rings de...
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J'étais loin de me douter de ce que j'allais apprendre en commençant à visionner ce reportage.
Les pays occidentaux ne veulent pas changer leur manière de consommer, qui épuise la planète, qui, contrairement à la doxa libérale, n'enrichit pas les pays les plus pauvres, sauf peut-être chez eux, les dictateurs, les plus voyous, soit 2% de leur population. Ils sont confrontés à ce que les medias appellent l'afflux de migrants.
Et bien, dans ce documentaire on apprend comment cet afflux est régulé. C'est édifiant.
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Une fable d'Andersen qui n'a pas pris une ride....Je vous la partage, lisez bien la chute...mais chhhhhuuuutttt....ne la répétez pas aux ados de votre entourage, ils risqueraient d'être pris par mégarde dans une tourmente médiatique !!!
"Il était une fois un roi qui était absolument fou de toilettes. Il ne faisait rien d'autre que d'essayer des habits neufs. Toute la journée il se tenait devant son miroir, se pavanant et s'admirant. Et tous les jours il suspendait à sa porte une pancarte avec ces mots : " Pour cause d'essayage,...
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Les expulsions de Notre Dame des Landes par la force ont été justifiées par notre président par le fait que les personnes installées sur les terrains l’étaient illégalement.
Elles étaient installées sur un terrain qui avait fait l’objet d’une procédure d’expropriation par l’Etat; privilège des pouvoirs publics défini comme exorbitant par le droit lorsque l’intérêt général est en jeu.Ici, la construction d’un aéroport.Construction dont le projet a, in fine, été abandonnée. Tout d'un coup, l'intérêt général battait en brèche devant,...
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C’est comme une douleur, une douleur profonde, sourde, de celles qui vous coupent le souffle. Une blessure dans l’intime de soi que l’on ne parvient pas à dire.
Je suis là, au chaud et les pins d’Alep n’en peuvent plus de tendre leurs bras au ciel.Les pins d’Alep ne respirent plus. La poussière du béton explosé a recouvert leur écorce et leurs veines puisent le sang noirci aux entrailles de la terre.Je suis là, dans le silence de décembre et quelque part, tout près de moi, des enfants hurlent sous les bombes, les femmes se...
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Un jour se termine.Des vies aussi.Là-bas, loin, là où le soleil levant se lève justement, mais à regrets.Les épices, les saris rose indien, justement, les étoffes de soie, les longs cheveux de jais et ces regards de feu.Plus près aussi.La faucheuse recrute salement en ce moment pour son sale boulot.Les Parques n’en peuvent plus de manier leurs ciseaux.Sans doute sont-elles bien payées pour ne pas encore avoir décidé de faire grève.Sur les grèves des rivages où dansait comme un fou de joie, Zorba, le libre, sur les grèves,...
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Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.Dans des trains à bestiaux, dans des wagons plombés.Les vaches et les hommes les regardaient passer,Avec intérêt pour les premières au milieu des présAvec indifférence pour les autres au sein de leur confortLes autres ? Vous, moi, eux, pères et mères de famille, Bons citoyens français, allemands, polonais, silencieux.
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.Ils partirent en cendres et aussi en fumée.Il fallut éloigner des villes leur dernière demeure :Le...
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