Le lac
Ses yeux d’azur profond, et l’eau de sa tendresse
Il les porte enchâssés en gemmes de caresse
Pour elle, il a marché sur les chemins du monde
Pour elle, il est allé sur les hautes montagnes
Là où l’air est si pur que le regard se perd
Là où silencieux, planent les grands oiseaux
Là où les mots s’envolent et libèrent l’esprit
Là où les rochers roux se dressent et trouent le ciel
Il a cueilli pour elle des ancolies sauvages
A peine dépliées sous le soleil de mai
Il a caressé, tendre, leur robe de satin
Comme sa peau à elle, au tout petit matin
Il a rejoint ce lieu où s’étale le bleu
Il a vu le grand sage tout au sommet des roches
Le temps s’est arrêté aux portes de ce lieu
Tant la paix était là et se laissait toucher.
MC Novembre 2015
Photo réalisée et prêtée Par Alain Autechaud