Une histoire d'amour avec le ciel...
Passant un oeil à travers le rideau des branches, j'ai surpris le ciel embrasé et quelques silhouettes, vous savez, celles que je m'amuse à voir.
Un jeu qui remonte à l'enfance, lorsque, chaque soir, nous allions mon père et moi, contempler le soleil se coucher sur les monts du lyonnais.
Un père qui m'a appris à regarder le ciel et puis les hommes: "observe- me disait-il- comment sont habillés tes profs, observe leur visage, tu me diras ce soir"; qui m'a appris à écouter: "ne parle pas trop, écoute ce que disent les autres".
Longue lignée de scruteurs et d'écoutants- mon grand père se perdait dans les étoiles et était taciturne- mon arrière grand-père- paraît-il- comptait les fourmis sur le clocher de l'église. Il était parpaillot, alors l'église, il n'en connaissait que les extérieurs!
Je leur dois qui je suis aujourd'hui. Avec mes belles découvertes, oh, l'émotion de ces dentelles d'or tissées par le couchant au flanc rebondi des nuages, et les révélations silencieuses que m'offrent les autres dans la nudité de leur visage..
Encre Mauve Le 29 janvier 2019