Carré poétique_pour Marie Christine
je m'étais levée tôt la nuit avait été si blanche qu'on eût dit de la neige/l'homme ronflait si fort/je m'étais réfugiée sur le petit balcon/quelques rires encore de fêtards embrumés/au loin le chant du coq et ce silence ardent de la terre en son espoir d'aurore/le ciel avait pâli on devinait le jour aux quelques filaments roses qui se tissaient au gris/les immeubles endormis semblaient des sentinelles la lueur timide finit par exploser ce fut l'or du levant posé sur la colline qui embrasa le ciel les nuages empilés se revêtirent d'écarlate/escalade triomphante à l'assaut de la nuit et encore une fois le jour fut
je•m'étais•levée•tôt•la•nuit•av
ait•été•si•blanche•qu'on•eût•di
t•de•la•neige/l'homme•ronflait•
si•fort/je•m'étais•réfugiée•sur
•le•petit•balcon/quelques•rires
•encore•de•fêtards•embrumés/au•
loin•le•chant•du•coq•et•ce•sile
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spoir•d'aurore/le•ciel•avait•pâ
li•on•devinait•le•jour•aux•quel
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saient•au•gris/les•immeubles•en
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•et•encore•une•fois•le•jour•fut
Encre Mauve